Vous avez du remarquer que depuis quelques années, une petite phrase nous incitant à ne pas grignoter entre les repas, défile en bas de votre écran de télévision lorsque dans un écran publicitaire on parle de nourriture… Eh oui, c’est obligatoire!
Mais en fait, on ne connaît pas la ou les raisons données par le CSA sur cette recommandation : est-ce que quand on regarde la télé, on a envie de manger ? Ou bien ce conseil est valable aussi pour les autres moments de la journée? S’adresse-t-il plutôt aux enfants?
Je pense que l’objectif c’est de pousser les gens à moins « bouffer » et surtout moins manger de sucres, mais je peux me tromper…
Dans tous les cas, même si ces raisons sont tout à fait respectables, elles sont très loin des vrais risques liés au grignotage.
Je vous explique :
Lorsque nous prenons un repas, notre déjeuner par exemple, des capteurs situés dans notre estomac et dans notre bouche envoient à notre cerveau des informations extrêmement précises sur la qualité et la composition chimique mais aussi sur la quantité des aliments que nous ingérons durant ce repas. Nourri des ces informations, notre cerveau, par le système neuro-endocrynien (hypothalamus), programme la digestion de ce repas. Et ce n’est pas une mince affaire!
Chacune des enzymes destinées à digérer les protéines, les glucides et les lipides vont être choisies et sécrétées pour qu’elles soient déversées à un moment précis de cette digestion, soit dans l’estomac, soit dans le grêle. Je ne vais pas rentrer dans les détails car je vais vous perdre, mais sachez que la programmation de la digestion d’un repas est un travail infiniment précis. Il faut aussi savoir que la digestion d’un repas chez un adulte dure 4 à 6 heures (3 à 5 heures chez un enfant), si le repas est normal (on ne parle pas du réveillon en famille où on se gave !).
Imaginez maintenant que 1 heure et demie ou deux heures après la fin du repas, vous avaliez un petit carré de chocolat ou un petit morceau de pomme, même bio!
Votre digestion a déjà commencé depuis plus d’une heure, d’accord?
Hors, en mettant dans votre estomac un nouvel aliment aussi petit soit-il, vous allez modifier la nature chimique de votre bol alimentaire pour lequel le cerveau avait programmé sa digestion. Les enzymes déversées ne correspondent plus du tout à ce nouveau bol alimentaire que vous venez de créer! Immédiatement, votre digestion s’arrête durant 20 minutes environ; le temps que le cerveau reprogramme une nouvelle digestion!!!
Les conséquences sont très nuisibles :
- Votre vitalisme va en prendre un coup! Au lieu d’être dispatché harmonieusement dans votre organisme, il va devoir se concentrer sur votre système digestif au détriment du système locomoteur (vous allez ressentir une fatigue), de votre vitalité intellectuelle (moins d’attention, endormissement) et surtout de votre système immunitaire (infections chroniques).
- Durant ces 20 minutes, alors que les aliments stagnent dans votre estomac et votre intestin, des fermentations et des putréfactions vont se produire avec prolifération de toxines intestinales que votre foie et vos autres émonctoires vont devoir éliminer.
- Les cellules du tube digestif vont devoir travailler beaucoup plus; leur usure sera accélérée et leur mort aussi ainsi que leur renouvellement. Cette suractivation pourra entrainer des mutations de l’ADN.
Si cela vous arrive très rarement, ça va.
Mais vous aurez remarqué que dans nos pays riches, grignoter est devenue une habitude, un mode de vie; on peut donc parler de non stop alimentaire!
Les enfants en sont les champions avec une multitude de petits repas ou juste un bonbon, 15 à 20 fois par jour!
Et à chaque fois, même scénario : arrêt de la digestion, reprogrammation, épuisement de la vitalité. C’est une des causes majeures de la fatigue chronique que la majorité de nos enfants et ados connaissent aujourd’hui!
Donc si ce comportement est une habitude quotidienne, attention, il y aura des dégâts!
Faites des repas équilibrés et ne mettez rien d’autre dans votre estomac à part un fruit vers 17H30/18H00 et n’oubliez pas un apport bi-quotidien de protéines, mesuré bien sûr avec toujours un peu de glucides. Sachez que la faim arrive quand vos cellules ont faim et vos cellules ont faim quand elles manquent de protéines.
[…] Enfin, ne vous suralimentez pas et ne grignotez pas; si vous apportez à votre corps une source de protéine aux deux repas, vous n’aurez pas faim! […]
[…] Nous devons également éviter la suralimentation et le non-stop alimentaire. […]