C’est quoi le jeûne?
D’abord, c’est quoi le jeûne ?
C’est l’abstinence totale de nourriture en dehors de l’eau, durant une période limitée. Donc, on n’avale rien et on ne fait que boire de l’eau si on a soif.
Il me semblait important de vous parler du jeûne, car autant cette pratique peut être magnifique si elle est bien conduite autant elle peut devenir un vrai danger pour notre santé si on n’en a pas bien compris la mécanique.
Celle-ci se déroule en 3 étapes :
ETAPE 1 : le repos physiologique
Pendant le jeûne, certaines fonctions organiques vont passer à un rythme plus lent comme le rythme cardiaque qui va s’abaisser progressivement car la quantité de sang propulsé sera moins importante et la qualité de ce sang, débarrassé des déchets de la digestion, sera plus fluide.
De même que l’absence de bol alimentaire dans l’estomac entrainera le repos de cet organe : absence de contractions musculaires destinées au brassage des aliments et non sécrétion de sucs gastriques dont l’acide chlorydrique. C’est ainsi que pendant un jeûne, la muqueuse stomacale peut être restaurée intégralement et venir à bout d’une gastrite ou même d’un ulcère.
ETAPE 2 : activation des émonctoires
Les émonctoires sont nos organes qui éliminent (quand tout se passe bien) les déchets de la digestion ainsi que tous les éléments toxiques que nous avons pu ingérer (tabac, alcool, caféine, additifs de synthèse, médicaments… ).
Nous en avons 5 (voir Comment élimine-t-on les déchets de notre corps?) : le foie par la bile, les reins par les urines, le colon par les selles , les poumons par les voies respiratoires et la peau par la sueur et le sébum.
Lorsqu’il n’y a plus d’aliments ingérés, toute la vitalité qui était occupée à mastiquer, sécréter, digérer, absorber, devient disponible sur le plan de l’élimination. D’autant que la quantité de déchets est fortement réduite et ne concerne que ceux produits par notre corps (cadavres cellulaires et résidus du métabolismes).
Toutefois, après quelques jours de jeûne, les émonctoires vont progressivement diminuer leur activité et se mettre au rythme de cette nouvelle production de déchets beaucoup plus faible.
ETAPE 3 : autolyse contrôlée
Notre corps contient 100 000 milliards de cellules; celles-ci ne peuvent pas rester une seconde sans nutriments! Comme il n’y a plus d’apport de nourriture, que va-t-il se passer? Hé bien l’organisme va chercher la nourriture à l’intérieur de lui-même; il va s’auto-lyser, s’auto-phager, s’auto-manger!! De quelle façon?
Les enzymes normalement sécrétées dans le tube digestif pour la digestion vont disparaitre et être remplacées par des enzymes « spéciales » que les cellules vont fabriquer puis déverser dans le sang. Leur mission sera d’attaquer certains tissus pour en nourrir d’autres. Et encore une fois, on peut constater l’intelligence extraordinaire de l’organisme humain : en effet, les tissus attaqués en priorité seront ceux dont l’importance vitale est la plus faible et inversement pour les tissus des organes essentiels à la vie.
Seront donc choisis en priorité les tissus vieillis ou malades, les tumeurs, les kystes…
Plus le tissu est pathologique, vieux, abimé, plus il subit l’auto digestion.
Le jeûne est donc remarquable pour les maladies chroniques, les maladies de peau, eczéma, psoriasis, les problèmes articulaires ou digestifs, les gastrites ou ulcères, les maladies cardio-vasculaires…
ATTENTION : Cependant, le jeûne s’il est suivi plus de 48 heures, doit être fait dans un contexte médicalisé en respectant certaines conditions car ce n’est pas un acte anodin.
D’autre part, il est impératif d’en parler à son médecin avant de passer à l’acte car certaines maladies interdisent catégoriquement le jeûne.
En voici quelques unes : diabète maigre, tuberculose pulmonaire, myopathie pseudo paralytique grave, état général très faible avec faiblesse émonctorielle, obésité avec insuffisance émonctorielle, anorexie, insuffisance hépatique ou rénale…
Pour en savoir plus sur le déroulement du jeûne, aller au chapitre II : Comment doit se dérouler un jeûne?
[…] Faire un jeûne n’est pas une entreprise sans danger, nous l’avons vu dans le chapitre I. […]