Comment doit se dérouler un jeûne?
Faire un jeûne n’est pas une entreprise sans danger, nous l’avons vu dans le chapitre I.
La première chose à faire avant de vous embarquer dans cette aventure est de demander l’avis de votre médecin, car on l’a vu il existe de nombreuses contre indications à cette pratique. Si son avis est favorable, voilà les différents points qu’il vous faut connaitre.
Dans le cas où vous décidez de suivre une cure de jeûne dans un centre spécialisé durant plusieurs jours, par exemple une semaine ou deux, il y a quelques infos importantes à savoir :
- Le pré-jeûne : faut-il ou non vider le tube digestif avant?
- Les conditions dans lesquelles doit s’effectuer le jeûne
- Comment savoir si un jeûne est terminé et quels sont les signes qui doivent nous conduire à une rupture immédiate.
Le pré-jeûne : faut-il ou non vider le tube digestif avant?
Il y a deux écoles qui s’opposent sur cette question :
l’école sheltonienne déconseille les purges et lavements en pré-jeûne car elle considère que le corps va devoir apporter une énorme énergie pour éliminer cette purge ou ce lavement et que cette énergie manquera à l’organisme pour des missions plus prioritaires. D’autre part, les sheltoniens s’appuient sur le fait que les matières fécales s’auto-stérilisent pendant le jeûne.
Les pro-purges en revanche considèrent que la dépense énergétique vouée à l’élimination de la purge et des matières fécales est largement inférieure à celle destinée à la stérilisation des matières fécales. En effet, on sait que la stérilisation de l’estomac pendant le jeûne demande une semaine, on peut donc se demander quel temps sera nécessaire pour stériliser un côlon envahi de milliards de bactéries.
Alors que faire ? Pendant le jeûne, si on n’a pas vidé les matières fécales, elles vont progressivement se durcir et au bout de quelques jours devenir dures comme de la pierre. Si on n’est pas allés aux toilettes en tout début de jeûne quand les selles sont encore molles, on risque d’avoir de sérieux problèmes de défécation par la suite. D’autant que plus on attend, plus le colon aura tendance à devenir atone et paresseux.
Il semble donc plus prudent d’évacuer les matières fécales en pré-jeûne mais d’une façon plus douce que la purge ou les lavements.
La veille ou/et l’avant veille du jeûne vous pouvez adopter l’alimentation suivante :
- Matin et vers 17h : pruneaux ou figues trempées durant la nuit dans un verre d’eau minérale
- Midi et soir : choux ou épinards à la vapeur
Les conditions dans lesquelles doit s’effectuer le jeûne
Afin de focaliser toute sa vitalité sur le plan digestif et d’optimiser la détoxication et l’autolyse, il est important de respecter un repos total, allongé au lit : pas d’agressions de toutes natures, quelles soient climatiques (endroit ni trop chaud et surtout pas froid), visuelles (lumière douce), sonores (pas de pollutions sonores, cris, musique à fond…), émotionnelles (éviter les conflits, les coups de fil stressants).
Les jeûnes associés à des activités physiques (randonnées par exemple) me semblent réservés à des personnes qui souhaitent perdre du poids. Mais la détoxication ne sera pas optimale et l’encadrement devra être au top.
Comment savoir si un jeûne est terminé et quels sont les signes qui doivent nous conduire à une rupture immédiate?
Plusieurs signaux vont nous informer que notre jeûne est terminé : la langue qui était épaisse et foncée redevient toute rose et l’haleine retrouve sa pureté. Les urines qui avaient une couleur très sombre dés les premières 48 heure du jeûne, redeviennent claires. La température centrale est normale et la sensation de faim est extrêmement forte.
Dans le cas où les symptômes précédents sont toujours présents, ce qui signifierait que la détoxication n’est pas encore terminée, mais que la faim est très présente, permanente, il est vivement recommandée de stopper le jeûne car cela signifie que les réserves sont épuisées.
Les signes qui doivent nous conduire à la rupture immédiate du jeûne sont :
- la baisse de température
- la rétention d’urine
- difficultés à respirer et état général faible
- fréquence cardiaque trop faible ou trop élevée
- angoisse de plus en plus présente et peur de mourir
Dans tous les cas, demander à votre médecin la liste exhaustive de tous ces symptômes.
Mon conseil perso : Sans aller sur un jeûne prolongé, il me semble très intéressant d’effectuer des jeûnes rythmés, un dimanche sur deux par exemple ou une fois par semaine si vous y arrivez.
Dans le cas où vous n’arrivez pas à avoir une hygiène alimentaire correcte, que vous mangez souvent plus que vous ne devriez, que vous vous alcoolisez régulièrement, que vous fumez, alors si c’est dans vos cordes, le jeûne rythmé un jour sur 7 ou un jour sur 15 est fait pour vous.
Ce jeûne peut également être remplacé par une mono diète, c’est à dire un seul aliment en faible quantité toute la journée. Exemple : un bol de pommes cuites le matin, le midi et le soir. Mais attention aux mono diètes de fruits aqueux qui peuvent déminéraliser (cf tout ce que vous devez savoir sur les fruits). Enfin, il y a les diètes à faire également un jour sur 7 ou un jour sur 15. Il s’agit de potage, fait maison bien sûr, avec légumes variés et pomme de terre.
Ce qui est important, c’est de se rapprocher le plus possible du jeûne; donc c’est 3 bols de pommes cuites et pas 6!